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Sans avoir joué un rôle de premier plan dans la facture d'orgues française, la famille Pilverdier constitue un trait d'union remarquable entre les plus grands facteurs d'orgues français des XIXème et XXème siècle depuis Pierre Chambry (1777-1839) jusqu'à Cécile Cavaillé-Coll (1854-1944) en passant par Suret, Daublaine & Callinet et bien entendu Aristide Cavaillé-Coll.

Léonide Archimède dit Valère Pilverdier est né à Héry dans l’Yonne le 15 novembre 1842. En 1866, il devient ébéniste chez Cavaillé-Coll. En 1869 il épouse Marie Joséphine Chambry (1845-1909) qui lui donnera 6 enfants. Cette dernière est la fille de Charles Joseph Chambry (1822-1871) membre d’une famille de facteurs d’orgues de Mirecourt mais également communiste icarien. Marie-Joséphine âgée de 4 ans avait suivi ses parents dans leur émigration utopiste en Icarie à La Nouvelle-Orléans. Il s’installe à son compte en 1871. Son frère cadet Aristide Orsini né à Héry le 2 octobre 1846, venu le rejoindre à Paris réside d’abord à la même adresse 328 rue de Vaugirard, il se marie à son tour en 1872. Cette année-là, Aristide est embauché chez Cavaillé-Coll où il fabrique d’abord des sommiers puis devient concierge jusqu’en 1884, année où il retourne à Héry fonder une fabrique de fournitures pour grandes-orgues. Sa spécialité semble devenir la fabrication d’anches, il est même parfois cité comme horloger. Entre temps, sa première épouse étant décédée, Aristide Cavailé-Coll a été témoin de son second mariage en 1879. En 1889 il gagne une médaille de bronze à l’exposition universelle. En 1900, Abel Louis Bertounèche (1887-1953) devient apprenti chez Pilverdier à qui il succèdera. Archimède décède à Paris en 1907. Charles Mutin, successeur de Cavaillé-Coll sera témoin du troisième mariage d’Aristide en 1909. Aristide (P) est inhumé en 1929 à Héry. Cécile Cavaillé-Coll (1854-1944), la fille aînée d’Aristide (C-C) était venue se retirer à Héry sans doute pour se trouver près des membres de cette famille qui avait été si proche de la sienne.

L'adresse parisienne du 121 rue de Vanves en 1893 semble être celle d'Archimède qui avait continué sa carrière parisienne après sa faillite en 1883, tandis qu'Aristide travaillait désormais à Héry.

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