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Catalogue Dumont & Cie

La fabrique d'orgues[]

Les débuts de la fabrication des harmoniums eurent lieu à Hacqueville, petite commune située à environ 10 km des Andelys. Le curé de cette paroisse, l'abbé Cordier, y construisit une série de petits instruments.

En 1861, l'abbé Cordier avait fondé aux Andelys une succursale avec un associé nommé Chapelain, ancien notaire. Il s'occupait de la surveillance d'une douzaine d'ouvriers et de la vente des instruments. L'atelier était situé sure la Chaussée Romaine, n° 10, nommée depuis rue Meurdrac, dans une cour qui existe encore et qui servit ensuite de gendarmerie.

Après le rachat de la maison Chapelain, une nouvelle installation fut créée par M.Lelièvre, imprimeur du "Journal des Andelys", dans un premier local au fronton duquel on lit la date de fondation (1874).

En 1877, M.Lelièvre fit construire la vaste usine et une maison d'habitation pour le directeur, et leurs noms figurèrent alors dans la raison sociale : M.Dumont pour la fabrication et les nouvelles inventions, et M.Lelièvre pour la publicité, les ventes et les capitaux nécessaires à l'extension de la fabrication. Le nombre des ouvriers augmenta et atteignit près de 70 ; ils arrivèrent à livrer 40 à 50 instruments par mois.

M. Dumont chercha dès le début, à mettre au point un instrument possédant les qualités de l'harmonium ordinaire. Il travailla sans arrêt et réussit à mettre sur pied "l'Orgue Harmoniphrasé" qui permit aux églises pauvres de posséder enfin un instrument idéal et peu coûteux. Ce fut un gros succès pour la maison et les appareils se vendirent par milliers. M.Dumont réalisa ensuite "l'Orgue Médiophone". Avec ses boîtes de résonance spéciales, il rappelait l'orgue à tuyaux.

Cette ingénieuse création obtint un grand succès. D'autres inventions suivirent celles-ci : le "Choriphone", petit orgue de choeur; puis le "Claviphone", petit orgue d'études; "l'Accouplement d'octaves" etc...

Léon Dumont créa, pour les colonies, des instruments spéciaux, conçus de manière à résister aux températures élevées et aux insectes. Ce fut un nouveau et important débouché pour l'industrie andelysienne. Après trente années de labeur ininterrompu, L.Dumont mourut en 1888.

Vers 1905, la fabrication subit un arrêt sensible. Mme Veuve Dumont et son fils Alphonse Sainte-Marie firent réaliser des installations artistiques de pharmacies, à Paris et dans toute la France, ainsi que des reproductions de mobilier d'art ancien.

Pendant la guerre de 1914, la fabrication d'orgues dut cesser, la mobilisation fit fabriquer des accessoires pour l'armée.

En 1920, il fallut créer une école d'apprentissage ; au lieu de 40 ouvriers, il n'y en avait plus que 25. Au décès de sa mère, son fils Lucien continua la fabrication, tandis que son frère André quittait les Andelys pour la région parisienne. Pendant 60 ans, la famille Dumont forma des générations d'excellents et habiles ouvriers.

L'entreprise cessa définitivement son activité en 1957.

Les harmoniums Dumont et Lelièvre[]

En 1878, MM. Dumont et Lelièvre, des Andelys, n’exposaient que des instruments ordinaires bien construits (méd de bronze) ; en 1889, ces facteurs voulurent se distinguer par l’abondance des nouveautés : le médiopnone ou harmonium de forme élevée ; le Choriphone pour accompagner à l’unisson le chant (p 251) d’église, donnant au moyen d’une pédale spéciale l’illusion du coup d’archet de contrebasse ; l’harmoniphrase, petit instrument à clavier pneumatique dont les touches actionnent le soufflet (méd. d’argent).

Source : Les facteurs d'instruments de musique - Pierre Constant -1893

En photos[]

Extrait sonore[]

Harmonium médiophone, 63880 Le Brugeron

Aubade d'Alfred Lebeau, interprétée en concert par Jean-Luc Perrot

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Liens externes[]

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