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Clergeau

Harmonium Clergeau

L'abbé Jean-Baptiste-Germain Clergeau (1805-1885),[1] Curé de Villeblevin dans l'Yonne et chanoine de la cathédrale de Sens, vendait et plaçait, au milieu du XIXe siècle, des petites orgues et des harmoniums. L’abbé Clergeau a inventé un "mécanisme musical transpositeur pour orgue ou piano"; Il fonda plusieurs sociétés qui lui permirent de s'enrichir avant la faillite, et eut comme associé un parent "Emile Clergeau", ainsi qu'un nommé Margaine.

Adresse parisienne : 28, rue des Tournelles

Bibliographie[]

Le département de l'Yonne comme Diocèse - Alype-Jean NOIROT - Tome 2 - Quand refleurissent les déserts (1844-1875)

... En 1852, l'abbé VIALA proposait qu'on mit un peu d'ordre dans ces restaurations. C'est le temps où les orgues s'installent jusque dans les villages : à Villevallier, le 31 août 1866 ; le 12 mars 1865 à Sergines en attendant que, passée la guerre de 1870-1871, une véritable épidémie se propage dans ce luxueux besoin. Jusqu'alors l'engouement, cultivé à grand renfort de recommandations épiscopales et de certifications ministérielles, pour petites bourses notamment, outre les "serpents", s'était porté sur des appareils musicaux transformés grâce à l'invention du curé de Villeblevin, Clergeau, d'un "mécanisme musical de transposition". L'archevêque en avait par une lettre circulaire du 19 mars 1845, chaleureusement félicité l'inventeur : "Votre découverte, notait-il, doit être d'une grande utilité pour la propagation et pour la popularité de la musique d'orgue qu'il est si désirable de voir employer dans toutes les églises pour l'accompagnement du plain-chant et des cantiques". La démonstration faite devant Mgr Joly de ce que nous connaissons sous le nom de " transpositeur" devait enthousiasmer l'archevêque : "Je vous félicite donc bien sincérement de vos succès et du bon service que vous rendez aux pompes religieuses. Donnez à votre découverte tous les développements qui puissent la rendre d'une utilité générale. Vous savez quelle est votre première démarche à faire. Les moyens de publicité ne vous manquerons pas, et ils auront certainement un résultat favorable. Vous pouvez compter sur mon concours pour propager l'emploi et l'application de votre découverte. Je la verrai avec plaisir s'introduire sur l'orgue du choeur de la métropole, dans mes grands et petits séminaires, et dans toutes les paroisses de mon diocèse". Joignant l'acte à la promesse, l'archevêque fait insérer au dos de la lettre d'invite à la retraite ecclésiastique, datée du 23 juillet suivant, à l'intention de tous les curés du diocèse : "M. Clergeau, desservant de Villeblevin fait prévenir MM les curés du diocèse que l'ORGUE TRANSPOSITEUR, dont il est l'inventeur, sera expérimenté à la fin de la retraite ecclésiastique". Depuis le 14 avril, l'abbé Clergeau tient son brevet d'invention et s'active près des évêques de France par une lettre et une notice datée du 1er juillet. La fabrication de l'instrument qui peut s'adapter sur les pianos ou orgues existants, comme la mise en chantier de nouveaux modèles qui inclueront le procédé, a été remise à un facteur d'orgues et harmoniums parisien : Fourneaux, passage Vivienne, 64 et 70 ; Ce dernier a même amélioré le système en adjoignant sur les instruments qu'on désire en voir munis une "expression" par combinaison de jeux ; "ces orgues-expressives s'appelleront dorénavant SYMPHONIUM-ORCHESTRION". Le diocèse de Sens fut le premier à s'en doter. Il est encore des églises possédant cet instrument, telle celle de Merry-la-Vallée ; il y servit jusqu'à ce qu'un orgue vint détrôner de ses quatre jeux à tuyaux le modeste orchestrion symphonique.

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Liens externes[]

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